Contexte
L’Association Congo-Futur est une association à but non lucratif qui relève de la loi du 1er juillet 1901. Elle a été constituée le 31 décembre 2019 et déclarée en Préfecture de la Vendée le 14 janvier 2020. L’annonce de cette déclaration a été publiée au Journal Officiel de la République Française le 25 janvier 2020.
Monsieur Bienvenu KINZONZI, initiateur du projet d’association est originaire de la République du Congo (également appelée Congo-Brazzaville). Avec son expérience personnelle, ses fréquents séjours et ses contacts dans le pays, il dispose à la fois d’un regard extérieur (celui de la diaspora congolaise) et d’une très bonne connaissance des difficultés du quotidien des habitants.
Effectivement, pour celui qui observe la situation socio-économique du Congo-Brazzaville, deux grandes contradictions interpellent :
– C’est un pays relativement riche grâce aux revenus pétroliers[1], mais près de la moitié de sa population vit sous le seuil de pauvreté[2], plus du quart de la population (environ 1,5 millions de personnes) est sous-alimentée[3] et près d’un quart des enfants de moins de cinq ans souffre de malnutrition chronique[4]. Le pays est également classé au 149ème rang mondial (sur 189 pays) pour ce qui est de l’indice de développement humain[5].
– C’est un pays qui importe massivement pour couvrir ses besoins en denrées alimentaires[6] (ce qui les rend chères et soumises aux aléas des pays exportateurs) alors qu’il possède toutes les ressources favorables au développement d’un secteur agricole prospère (surfaces importantes de terres agricoles, système hydrographique et climat propices aux cultures). Ces atouts sont largement sous-exploités puisque moins de 4 % des quelque dix millions d’hectares de terres cultivables sont mis en valeur[7].
Forts de ces constats, les membres de l’Association Congo-Futur estiment qu’un soutien aux initiatives de développement du secteur agricole, ainsi qu’au système éducatif permettrait d’initier des changements essentiels pour améliorer les conditions de vie, notamment :
– Diminuer les prix des denrées alimentaires et les rendre donc accessibles à un plus grand nombre d’habitants.
– Donner de nouvelles perspectives de formation et d’emploi dans les secteurs de l’agriculture, de l’agronomie, de l’aménagement du territoire, du commerce alimentaire, etc.
Or, dans un contexte peu favorable aux porteurs de projets (pas ou peu d’épargne personnelle, un accès difficile au crédit) toute aide économique externe, qu’elle soit d’origine publique ou privée, est susceptible de faire évoluer les choses.
Par ailleurs, il existe une alternative viable à l’entreprise individuelle : le modèle coopératif. Il pourrait constituer une forme d’entrepreneuriat à développer dans le domaine agricole pour dépasser les obstacles de départ et assurer la pérennité des projets.
Enfin, plutôt que l’aide directe, de type secours alimentaire (indispensable dans des contextes extrêmes : famines, guerres, catastrophes naturelles, etc.), les membres de l’Association estiment que c’est une aide indirecte, basée sur les ressources humaines locales, qui permettrait d’obtenir des résultats positifs dans la durée.
Il s’agit donc avant tout de donner des moyens pour que les bénéficiaires puissent construire eux-mêmes un modèle de développement et de subsistance adapté aux réalités locales.
C’est pourquoi les membres de l’Association Congo-Futur, portés par des valeurs humanistes et fraternelles, se donnent les objectifs détaillés ci-après.
Objectifs de l’Association Congo-Futur Au Congo-Brazzaville :
- Soutenir financièrement et matériellement l’initiative de développement local menée par la coopérative agricole Congo-Futur, dans toutes ses dimensions : frais de mise en culture, achat de fournitures et matériels, formation des membres, etc.
- Favoriser et encourager l’émergence d’initiatives annexes, favorables au développement d’une agriculture locale, diversifiée et durable (exemples : mutualisation de matériels et d’équipements, réseaux de distribution des produits, labellisation en agriculture biologique, etc.).
- Apporter un soutien dans les domaines de l’éducation et de la formation des jeunes afin d’offrir des conditions matérielles correctes au plus grand nombre, en particulier en milieu rural.
En France :
- Faire connaître le Congo-Brazzaville (sa géographie, son histoire, sa culture, etc.) auprès de tous les publics.
- Informer sur les difficultés et les enjeux de développement du pays, en particulier pour ce qui relève de l’autosuffisance alimentaire.
- Encourager et favoriser les échanges entre Français et Congolais, ainsi que les jumelages entre entités des deux pays.
- Faire connaître les initiatives de développement soutenues par l’association, en particulier la création et le fonctionnement de la coopérative agricole Congo-Futur.
- Promouvoir les produits cultivés et fabriqués au Congo.
- Lever des fonds et collecter des dons en nature (matériels, fournitures…) utiles au fonctionnement de l’association et à la réalisation de ses objectifs.
Actions envisagées
- Présentation de l’association et de ses actions dans les établissements scolaires.
- Présence dans les salons, forums, évènements locaux.
- Mise en place d’outils de communication : site Internet, tracts et affiches, réseaux sociaux.
- Campagnes d’appel aux dons auprès des particuliers et des entreprises.
- Recours au financement participatif (crowdfunding) pour des projets spécifiques.
- Ventes occasionnelles de cacahuètes, d’objets artisanaux et de vêtements d’origine congolaise.
[1] La République du Congo est le sixième plus gros producteur de pétrole d’Afrique et le troisième en Afrique subsaharienne (source : British Petroleum Statistical Review of World Energy 2020, Oil – Production). Cependant, « l’économie congolaise, extrêmement dépendante des recettes issues des hydrocarbures (85 % des exportations et 63 % des recettes), pâtit de la chute des cours du pétrole depuis 2014 ». Source : France diplomatie, site du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
[2] Soit 46,5% en 2011, avec une forte disparité entre le milieu rural (75,6%) et le milieu urbain (32,3%). Sources : Banque mondiale, Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
[3] Le taux de prévalence alimentaire calculé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (F.A.O.) est de 28% (moyenne sur trois ans : 2017 à 2019). Source : FAOSTAT- Congo.
[4] Source : UNICEF. À noter que 8% souffrent de malnutrition aigüe, dont 2,6% de forme sévère.
[5] Cet indice permet de mesurer le développement humain d’un pays en prenant en compte l’espérance de vie à la naissance, le niveau d’éducation et le revenu par habitant. Source : Rapport sur le développement humain 2020, page 353, Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
[6] Source : Sécurité alimentaire : le Congo importe 75% de ses besoins nutritionnels, article du 4 janvier 2018 de L’Agence d’Information d’Afrique Centrale.
[7] Source : Congo-Brazzaville: le difficile décollage de l’agriculture, article publié le 24 juillet 2019 sur le site de Radio France Internationale.